Principaux examens à connaître, Soins infirmiers pré et post-opératoires

Angiographie

Examen radiologique de la lumière d'un vaisseau sanguin, rendu opaque à la radio grâce à l'injection d'un produit de contraste iodé sensible aux rayons X. 

Différents types d’examens : 
  • angioplastie (dilatation du vaisseau pratiqué dans la partie rétrécie)
  • artériographie (angiographie par voie artérielle)
  • lymphographie (par voie lymphatique)
  • phlébographie (par voie veineuse).

Surveillances de l’examen : 
  • position du membre (alitement 6 à 24h en fonction de l'examen afin d’éviter le risque d’hématome à l’endroit de la ponction artérielle, en général au pli de l’aine)
  • ne pas mobiliser le membre
  • surveillance du point de ponction (pansement compressif pour éviter une ecchymose ou un hématome qui pourra persister pendant plusieurs jours, surveillance des signes hémorragiques, surveillance des paramètres, surveillance de l'élimination du produit de contraste = boire beaucoup).

Echographie

Technique d'imagerie d'exploration de l'intérieur du corps basée sur les ultrasons.
Le faisceau d'ultrasons émis par une sonde se propage au travers de certaines zone de l'organisme et est réfléchi par les différentes structures anatomiques qu'il rencontre selon la densité et la nature du milieu traversé. Le signal recueilli est traité, ce qui permet la visualisation des organes et des structures anatomiques.

La préparation à l’examen est différente selon l'échographie :
  • abdominale : régime sans résidus afin de limiter les gaz coliques qui peuvent gêner la propagation des ultrasons, à jeun au moins 6h avant l'examen, en particulier pour obtenir une réplétion de la vésicule.
  • pelvienne : boire 1L d'eau 1h avant l’examen (il faut que la vessie soit pleine pour la femme, en semi-réplétion pour l’homme), ne pas uriner avant l’examen, clamper la sonde à demeure une heure avant si le patient en est porteur.
  • etc.

Doppler 

Il permet l'étude de la circulation sanguine grâce à une sonde émettrice et réceptrice d’ultrasons.
Le principe de l'effet doppler repose sur le changement de fréquence d'une onde d'ultrasons réfléchie par une cible en mouvement : les globules rouges circulant.
Il permet ainsi d'apprécier le débit du sang dans le vaisseau, sa direction et l'absence ou présence de turbulences (aspect irrégulier de la progression).

Echo-doppler

Association de l'échographie et du doppler, ce qui permet de se renseigner en plus de la circulation sanguine,  sur la forme des vaisseaux. Il peut être cardiaque, veineux ou artériel.

Endoscopie

C'est une technique d'exploration visuelle consistant à introduire un appareil optique pour explorer les organes, et éventuellement pratiquer des gestes médicaux.
L'endoscope est un tuyau souple et de petit diamètre qui contient des fibres optiques et un petit canal dans lequel sont introduites des pinces permettant de réaliser des biopsies.
 
Types d’endoscopies :
  • Arthroscopie du genou et de l’épaule pour visualiser l'intérieur d'une cavité articulaire (cartilages, ménisques, ligaments). Soins : préparation pré-opératoire et surveillance post-opératoire standards (voir rappel à la fin de la fiche).
  • Cœlioscopie pour visualiser l'intérieur des organes pelviens et abdominaux. Soins : préparation pré-opératoire et surveillance post-opératoire standards, surveillance de la reprise du transit et de la diurèse, bouillon à J0 et repas léger à J1.
  • Coloscopie pour visualiser l'intérieur du côlon et de la muqueuse qui le tapisse. Soins :  préparation pré-opératoire et surveillance post-opératoire standards, régime alimentaire sans fibres ni résidus pendant 48-72h avant, solution de purge à boire la veille, surveillance après de la reprise du transit.
  • Cystoscopie pour visualiser l'intérieur de la cavité vésicale en passant par l’urètre.
  • Fibroscopie broncho-pulmonaire pour visualiser le larynx et les cordes vocales, la trachée, les bronches et la muqueuse qui les tapisse. Soins : enlever les prothèses dentaires et les lunettes, être à jeun 4h avant et 3h après, surveiller la respiration et le réflexe de déglutition, possibilités de fièvre et crachats de sang.
  • Fibroscopie œso-gastro-duodénale = FOGD pour visualiser l'intérieur de l'œsophage, de l'estomac, du duodénum et de la muqueuse qui les tapisse. Soins : à jeun 6h avant, enlever les prothèses dentaires et les lunettes/lentilles, si polypectomie alors rester à jeun pendant 12h puis alimentation lactée froide, surveillance des complications comme des saignements ou une douleur abdominale.
  • Hystéroscopie pour visualiser l'intérieur de la cavité utérine et la muqueuse qui la tapisse. Soins : après surveillance de la diurèse.
  • Laryngoscopie pour visualiser l'intérieur de la cavité laryngée. Soins : préparation pré-opératoire et surveillance post-opératoire standards.

Echo-endoscopie

Utilisation d'un endoscope muni d'une sonde échographique, pour être au plus prêt de l'organe à étudier. 
  • Echo-endoscopie par voie endorectale pour visualiser la prostate. Soins : boire de l'eau une demi-heure avant l'examen (vessie en semi-réplétion), ne pas uriner avant l’examen, clamper la sonde à demeure une heure avant l'examen si le patient en est porteur,  après l’examen surveiller la couleur des selles et une éventuelle rectorragie.
  • Echo-endoscopie par voie endovaginale pour visualiser les ovaires et l'utérus. Soins : boire 1 litre d'eau 1h avant l'examen (vessie pleine), ne pas uriner avant l’examen, clamper la sonde 1h avant l’examen, après l’examen surveiller un éventuel saignement.
  • Echo-endoscopie trans-duodénale pour visualiser les voies biliaires et le pancréas. Soins : à jeun 6h avant, à jeun 2-4h après pour éviter les vomissements et le syndrome de Mendelson (= inhalation de liquide gastrique).
  • Echo-endoscopie trans-œsophagienne pour visualiser les structures cardiaques. Soins : idem précédent.

Imagerie par résonance magnétique (IRM)

Imagerie basée sur la résonance magnétique des atomes d'hydrogènes contenus dans l'eau des cellules de l'organisme sous l'action de certaines ondes de radio-fréquence. 
Elle permet l'examen des différents organes en coupes dans 3 plans. Elle peut parfois nécessiter l'injection d'un produit de contraste : le gadolinium (substance paramagnétique).
 
Types d’IRM :
  • Abdomino-pelvien pour visualiser les structures pelviennes (utérus, ovaires, vessie prostate, tube digestif, ligaments, muscles et ganglions) et les éléments vasculaires (artères et veines). 
  • Cardiaque pour visualiser  les structures cardiaques (myocarde, péricarde, …) et les gros vaisseaux (aorte, veine cave, artères et veines pulmonaires). 
  • Cérébrale pour visualiser les deux parties du cerveau (superficielle et profonde), les cavités intra-cérébrales avec leur contenu (liquide céphalo-rachidien) et la vascularisation veineuse et artérielle du cerveau. 
  • Thyroïde pour visualiser la glande thyroïdienne. 
  • Rachis pour visualiser les structures vertébrales et paravertébrales rachidiennes (vertèbre, disque intervertébral, ligaments, muscles), ainsi que les éléments du système nerveux qu'elles contiennent (moelle épinière et racines nerveuses). 
  • Hépatique pour visualiser l'anatomie et la vascularisation du foie. 
  • Hypophysaire pour visualiser l’hypophyse. 
  • Mammaire pour visualiser les glandes mammaires afin de compléter et préciser l'exploration de certaines anomalies du sein détectées à la mammographie.

Préparation à l’examen :
  • Ôter les objets métalliques : boutons, barrettes, bijoux, piercing, ceinture, montre, clefs, cartes à bande magnétique, téléphone portable...
  • Information du patient : durée de l'examen (45 min), examen bruyant et impressionnant (si le patient est claustrophobe prévoir une prémédication), nécessité de rester immobile sur le dos, examen non douloureux mais une sensation de chaleur est possible lors de l'injection de l'éventuel produit de contraste.

Radiographie conventionnelle

Technique d'imagerie qui utilise les rayons X pour explorer des parties du corps en réalisant une image radiographique plus ou moins transparente sur le film.
 
Types de radio :
  • Mammographie pour visualiser par transparence les glandes mammaires (dépistage et surveillance pour les anomalies ou le cancer du sein).
  • Radiographie de l'abdomen sans préparation (= ASP) pour visualiser par transparence l'aspect de tous les organes de l'abdomen (intestin, estomac, reins) et de leur contenu. 
  • Radiographie des os et/ou articulations pour visualiser ceux que l'on veut examiner.
  • Radiographie des sinus pour visualiser par transparence les sinus crâniens. 
  • Radiographie du crâne et de la face pour les visualiser par transparence. 
  • Radiographie thoracique pour visualiser par transparence les poumons, la forme du cœur et les os du thorax (côtes et clavicules).
  • Radiopelvimétrie pour mesurer les dimensions du bassin de la femme enceinte en prévision de l'accouchement.
Préparation à l’examen : retirer tout objet métallique ou vêtement qui pourrait apparaître sur la radio et en gêner l’interprétation.


Radiographie conventionnelle avec utilisation de produit de contraste

Technique d'imagerie qui utilise les rayons X pour explorer certaines parties du corps en réalisant une image radiographique plus ou moins transparente sur le film après administration d'un produit de contraste (produits à base d'iode, produits barytés, produits hydrosolubles, produits huileux).
  • Cholangiographie pour visualiser les voies biliaires après injection d'un produit de contraste. 
  • Cystographie pour visualiser la vessie et l'urètre après injection d'un produit de contraste dans la vessie. 
  • Hystérosalpingographie pour visualiser l'utérus et les trompes après injection d'un produit de contraste dans l’utérus. 
  • Lavement baryté pour visualiser toutes les parties du côlon lors du remplissage d'une canule de lavement placée dans le rectum par un produit de contraste baryté (recherche d'anomalies telles que des tumeurs, polypes, diverticules, inflammations ou infections de la paroi). 
  • Transit du grêle pour visualiser le transit de l'intestin après ingestion d'un produit de contraste baryté. 
  • Transit œso-gastro duodénal pour visualiser le transit dans l'œsophage, le pancréas et l'intestin après ingestion d'un produit de contraste baryté. 
  • Urographie intraveineuse pour visualiser les voies urinaires après injection d'un produit de contraste.

Préparation : 
  • information du patient : lui expliquer le but et déroulement de l'examen (non douloureux, possibilité de sensation de chaleur lors du passage du produit de contraste iodé)
  • bilan biologique (bilan de la fonction rénale : urée, créatinine)
  • traitement en cours : anticoagulant (AVK) à arrêter 48h avant et prévoir un relais avec le médecin, antidiabétique oral (biguanides) à arrêter 48h avant car risque d'interactions avec le produit de contraste, de plus si le patient a un terrain allergique il faut prévoir une prise d'un traitement 72h avant l’examen.
  • à jeun depuis 4-6h afin d'éviter les vomissements pouvant être provoqué par le produit de contraste, prise des paramètres le jour de l’examen.
Après l'examen, il faut surveiller l'élimination du produit de contraste : le patient doit boire abondamment.


Recherche d'Agglutinines Irrégulières

Les agglutinines sont des anticorps. Il s’agit de protéines utilisées par le système immunitaire pour détecter et détruire des agents pathogènes. La présence d’agglutinines irrégulières dans le sang pendant la grossesse peut être le signe d’une incompatibilité fœto-maternelle.

Les agglutinines irrégulières sont des anticorps qui attaquent certaines molécules présentes à la surface des globules rouges. On dit qu’elles sont irrégulières car elles sont potentiellement dangereuses : elles peuvent attaquer et détruire des globules rouges transfusés au patient.
  • Avant une transfusion : si des agglutinines irrégulières sont détectées, la sélection de globules rouges à transfuser sera plus stricte afin d’éviter un accident de transfusion. 
  • Pendant la grossesse : cet examen est prescrit pour déceler une éventuelle incompatibilité entre la mère et le fœtus. Dans le cas où la mère et le père ont un rhésus différent (par exemple mère rhésus négatif, père rhésus positif), le bébé peut avoir hérité de celui du père. La mère peut alors développer des agglutinines irrégulières qui vont détruire les globules rouges du bébé. Cela peut provoquer une fausse couche ou une maladie hémolytique du nouveau-né. La recherche sera donc faite systématiquement chez les femmes enceintes Rhésus négatif.


Scanner

Aussi appelé tomodensitométrie (TDM), c'est un examen qui utilise les rayons X et qui donne des images en coupes fines d'un organe. Un produit de contraste à base d'iode peut être utilisé.
Il a pour objectif de donner plus de précisions sur les résultats d'une radiographie ou d'une échographie, comme la localisation et l'étendue d'une lésion sur un organe ou un tissu.
Le scanner étudie le cerveau, la cage thoracique, l'abdomen ou encore les os.

Il permet de :
  • Mettre en évidence des infections, une hémorragie, des kystes, des tumeurs, des ganglions
  • Localiser avec précision un organe par rapport à un autre
  • Définir précisément le trajet d'un vaisseau 
  • Guider des ponctions d'organes profonds en évitant une intervention chirurgicale.

Scintigraphie

Examen qui explore les différents organes du corps humain grâce à l’administration préalable, dans l’organisme, d’un traceur radioactif. Les différents traceurs utilisés sont spécifiques et capables de se fixer sélectivement sur l'organe qu'on désire étudier. Les informations sont présentées sous la forme d'un document photographique, en noir et blanc, parfois artificiellement colorisé pour augmenter les contrastes.
  • Scintigraphie myocardique pour visualiser le fonctionnement du muscle cardiaque. 
  • Scintigraphie osseuse pour visualiser l'ensemble du squelette. 
  • Scintigraphie pulmonaire pour visualiser la ventilation et la perfusion des poumons (l'air et le sang dans les poumons)
  • Scintigraphie thyroïdienne pour visualiser l'activité de la glande thyroïdienne.

Soins infirmiers pré-opératoires

  • S'assurer que le patient est à jeun : ni boire, ni manger, ni bonbons, ni tabac 
  • Prendre les constantes ( pouls, température, tension artérielle ), les inscrire dans les transmissions. Et si anomalies, prévenir de suite ( report de l'intervention possible). 
  • Lui proposer d'aller aux WC, bassin, urinal. 
  • Vérifier la préparation cutanée préparatoire :
    • bijoux et vernis à ongles enlevés 
    • zone dépilée :  faire sinon au rasoir électrique pour éviter les micro-coupures. 
    • toilette complète de la veille avec savon antiseptique (attention à l'allergie à la Bétadine) 
    • toilette jour J avec le même savon que la veille, la noter sur la fiche de transmission 
  • Chemise ouverte propre, lit décontaminé et draps propres 
  • Refaire les pansements, nettoyer les plaies 
  • Surveiller le point d'entrée de la perfusion, reperfuser si nécessaire 
  • Vérifier le dossier :
    • compte rendu anesthésie 
    • vaccination antitétanique 
    • bilan sanguin (NFS, groupe, rhésus, RAI ...) 
    • examens éventuels des zones à opérer (radiographies etc)
    • éventuelle radiographie pulmonaire 
    • ECG s'il est prescrit 
    • fiche de liaison 
    • autorisation d'opérer pour les mineurs 
  • Mettre le bracelet d'identification si le patient n'en a pas déjà, s'il en a déjà un vérifier l'exactitude du bracelet
  • Tout le long, rassurer le patient 
  • Lui enlever lunettes et prothèses (dentaires, lentilles, auditives) 
  • Donner la prémédication 
  • Tout reporter sur la fiche de liaison avec le bloc
  • Vérifier la présence des dossiers médical et infirmier auprès du patient lors de son départ

Soins infirmiers post-opératoires

  • Vérifier sa position (à plat, bloqué par des draps roulés si besoin) en décubitis dorsal 
  • Mettre le redon en déclive et vérifier son fonctionnement (sous-vide) 
  • Vérifier la perfusion (débit, perméabilité, point de ponction, etc) 
  • Surveiller les constantes (pouls, tension artérielle, température ) puis toutes les heures sa conscience, sa fréquence respiratoire (attention à la température car signe d’infection) 
  • Prendre connaissance du dossier et des prescriptions 
  • Surveiller l'hémorragie : écoulement important du redon, pansement taché, pouls, tension… 
  • Surveiller, évaluer et réévaluer la douleur : échelle numérique ou réglette pour l’EVA 
  • Surveiller la reprise de la diurèse dans les 6 heures : heure, quantité, aspect 
  • Appliquer les prescriptions 
  • Mettre la sonnette à proximité 
  • Reprise de la boisson et du repas suivant prescription 
  • Dépister les allergies éventuelles au traitement 
  • Tendre les draps pour la prévention d'escarre 
  • Surveiller l’apparition de signes de phlébites






Ces informations sont-elles complètes ? Avez-vous besoin d'explications supplémentaires ?
Pensez-vous que l'on puisse rajouter d'autres éléments ? Exprimez-vous dans les commentaires !

 

La plupart des informations contenues dans mes fiches proviennent de mes connaissances personnelles et de mes cours reçus à l'IFSI ou à la fac. 
Il m'arrive également de faire des recherches de définition ou autre sur le site https://fr.wikipedia.org/, je précise toujours les autres sources
Les images sont libres de droit, dans le cas contraire je précise les sources en-dessous

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